« Ce qui est difficile quand on est comme moi un CCiD, c’est d’avoir l’impression qu’avant même que tu aies ouvert la bouche, des gens qui ne te connaissent pas du tout pensent savoir qui tu es. Personne n’aime être mis dans une boîte. » Surtout pas dans une boîte à ce point fourre-tout. « Au Québec, un comédien d’origine polonaise, russe, chinoise, thaïlandaise, africaine est un comédien issu de la diversité. Mais tu ne vas pas me dire que tout ce monde-là est pareil ! »
Enjeux au Québec
En glanant plusieurs textes écrits par Nathalie Petrowski avant de lui parler de son documentaire bientôt présenté à Télé-Québec, Touche pas à ma culture ?, je suis tombé sur une de ses chroniques, justement intitulée… « Touche pas à ma culture ».
Les chefs atikamekw expriment leur déception à la suite du refus du gouvernement québécois d’adopter des mesures visant à améliorer les soins de santé pour les Autochtones à cause d’une référence au racisme systématique.
Dans ses essais surle cinéma, l’écrivain afro-américain James Baldwin raconte comment, enfant, quelque chose clochait dans sa façon de s’identifier aux personnages des films américains. Les premières années de sa vie, il ne savait pas qu’il était noir. Voyant Bette Davis à l’écran, il se reconnaissait en elle — la star et lui avaient « les mêmes yeux globuleux » ; dans les westerns, lorsque la cavalerie abattait « héroïquement » des hordes de « méchants Indiens », il s’identifiait à la cavalerie — alors qu’en réalité, dans cette lutte fratricide, il était « les Indiens ».
Mais où, à la télé québécoise, humilie-t-on ainsi les minorités ? Où les traite-t-on de façon « indigne » ? Quel est ce Québec dont parle Alkhalidey ? De quelle culture québécoise hostile aux autres parle-t-il ? Les livres, les pièces, les films, les séries des vingt dernières années ont donc été une vaste entreprise de dénigrement des minorités culturelles ?
En 2003, pour les besoins d’une enquête du Journal de Montréal, le reporter Stéphane Alarie a passé sept jours dans la peau d’un Noir.
It’s been touted as an “empathy machine” that lets users see what it’s like to have a disability—but people with disabilities often can’t use it
À partir d’une approche qui s’inspire de la sociologie des médias, nous cherchons à comprendre comment le médium cinématographique québécois réussit à faire transparaître les questions identitaires des nombreuses représentations sociales, et ce, spécifiquement dans le cinéma contemporain.